Voilà un nouveau documentaire qui parle de notre actuelle auto-destruction. On le sait tous maintenant, c'est rentré dans le discours commun et dans nos esprits : oui oui oui, nous sommes en train de détruire l'écosystème compatible avec notre vie, aussi minable soit-elle, sur cette Terre. On connait les causes, les conséquences et ce qu'il va falloir faire pour que le Groenland (entre autres) retrouve sa couche de glace. Alors que peut bien apporter un nouveau documentaire sur le sujet ?
Réalisateur : Fisher Stevens
Messie : Leonardo DiCaprio

Et bien bande de brutes, ça ne peut pas faire de mal de continuer de montrer les choses qui déconnent et ici, c'est Leonardo DiCaprio qui s'y colle. Il se trouve que ce bon vieux Jack qui était sur le Titanic aurait pu ne pas crever si la planète avait été pourrie par nos ancêtres. Et oui, la fonte des glaces auraient entraînée aussi la fonte de l'iceberg qui a fait mourir de froid Jack Dawson. Mais non, et entre temps, il a monté la Fondation Leonardo DiCaprio et s'est beaucoup intéressé à notre future disparition. Il a aussi été nommé en 2014 messager de la paix par l'ONU, c'est pas peu dire. Tout ça me semble bien superficiel et surtout très officiel pour ne pas penser qu'on est encore en train de danser des claquettes pour nous faire avaler quelques serpents supplémentaires. Si Léo s'en charge, on va tout comprendre et l'ONU va se faire secouer les puces. Penses-tu. Mais en attendant, il a fait son petit tour du monde à la rencontre des crèves-la-dalle qui ne manqueront pas de le remettre à sa place en tant qu'américain niqueur de planète.

Bon, je suis un peu vache, parce qu'il a bien fait son boulot et il y est semble-t-il très investi. A-t-il changé ses propres comportements ? Ça, il ne le dit pas. Mais par contre, ça donne naissance à un nouveau documentaire qui parle du problème de notre époque et ça peut constituer un point d'entrée pour beaucoup qui ne seraient peut-être pas encore au parfum. On va tous crever, c'est un fait et ça a déjà pas mal commencé. Des îles sont passées sous la flotte, des guerres pour l'accès à l'eau potable ont commencé, des villes essaient de surélever le niveau de leur sol pour faire face à la montée des eaux, quand aux animaux, aux forêts et aux font marins, c'est un véritable cauchemar. Souvenez-vous il y a quelques jours ce rapport qui disait que plus de la moitié des vertébrés ont disparu en quarante ans. Et donc dans quarante ans à partir d'aujourd'hui ? Terminé. On ne verra plus rien dans nos forêts à par des insectes et des serpents. Et puis de toute façon, il n'y aura plus de forêt car on aura voulu continuer à bouffer des chips et des gâteaux plein d'huile de palme. Bon, le bilan est déjà là, pas la peine de faire des plans sur la comète, on étouffe.


Lorsque le petit Léo se réveillait étant enfant, il avait sur son mur une reproduction du tableau "Le jardin des délices". C'est un triptyque décrivant en quelques sortes une évolution possible de l'état du monde. Sur la partie de gauche, Adam et Eve et un décor biblique de paradis. Au centre, ça commence à être la merde car c'est la surpopulation. Pour finir, la partie de droite dévoile une totale apocalypse. Où se situer ? Je dirais entre la partie centrale et celle de droite.
Léo va donc se balader autour du monde pour aller constater le bordel ambiant et prendre toute la mesure de la situation. La couche blanche du Groenland a entièrement disparue. Les tremblements de terre font péter les centrales nucléaires. La population est passée de 2 milliards à 7 milliards en 60 ans. Donald Trump a été élu président. L’Indonésie brûle sa forêt pour faire place nette aux champs de palmiers à huile. Les fonds marins disparaissent, les poissons et les pêcheurs avec. Leonardo va découvrir tout ça avec son béret vissé sur la tête. Il ira en Inde voir des paysans qui sont peut-être morts depuis le tournage du documentaire. En effet, leurs immenses champs ont été noyés par quelques heures de pluie représentant la moitié de la totalité des pluies annuelles.
Leo pense qu'en passant des énergies fossiles aux énergies renouvelables, les gens pourront conserver leur mode de vie et tout ira bien. Et bien non, il va falloir tout changer, tout revoir à la baisse et comprendre que lorsqu'on va dans un supermarché acheter un paquet de Cheesy puffs ou de Doritos, on participe à l'éradication des animaux qui vivaient dans ces forêts détruites pour faire l'huile pour que l'on ai nous, petits bourgeois, nos petits apéritifs pour nous donner encore plus faim. C'est moralisateur ? C'est accusateur ? C'est pénible ? Oui, mais est-ce qu'on a demandé à avoir ces 25 sortes de chips, ces 50 sortes de yaourt ou encore ces quantités d'objets débiles et inutiles ? Non, et on vivrait très bien sans. Alors on fait quoi ? Et bien s'il faut attendre que Laurent Fabius ou que cet ectoplasme de Hollande dise aux grosses firmes d'arrêter leurs conneries, clairement, on est foutus. On peut aussi décider de s'en foutre. Mais alors faudra pas râler et crier "On est chez nous !" quand on verra des millions de gens venir taper à nos portes. On peut aussi commencer tout de suite, par une démarche purement personnelle car tout viendra du bas. Suivons donc la chose suivante qui est très simple : Si on n'en achète pas, ils arrêteront d'en vendre ! La prochaine fois qu'on va faire les courses, on regarde et on change notre circuit. On décide de ne plus passer dans tel ou tel rayon, on ne prend qu'une portion de viande au lieu de sept. Et même, on décide de ne plus aller chercher sa bouffe au supermarché, on réfléchit, on s'informe, on prend le temps. Et là ça devient chatouilleux, car notre monde n'a plus de temps. Mais on devra le retrouver ce temps, et le ralentir si on veut sauver cette baraque qui prend la flotte de tous les côtés.
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Commentaires
Excellent article.
Ecrit par Remix42 le samedi 12 novembre 2016 à 13:31
et ce ne sont pas les grands de ce monde, qui réglerons le problème (trop d'argent en jeu) a grand coups de réunion : COP 20,21,22......
Ecrit par christian le dimanche 13 novembre 2016 à 09:45
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