En voilà une sacrée surprise. Quand on pense aux films avec des requins tueurs, on pense forcément à des nanars. Des films poisseux avec une histoire bidon, une image sale et un requin en carton-pâte fait par des enfants attardés d'une maternelle spécialisée. En voyant l'affiche de celui-ci, on se dit qu'il ne suffit pas d'une fille en bikini, d'une eau turquoise et d'un bout de rocher pour faire un bon film de requin. Et bien si.
Réalisateur : Jaume Collet-Serra
Cast : Blake Lively, Angelo Lozano Corzo, Jose Manuel Trujillo Salas
Genre : Épouvante-horreur
Les années 2000 et au-delà manquent cruellement de bon films d'horreur. Qui peut me donner 10 films de ce genre qui sont vraiment des bons films ? Y'en a, mais ils se comptent sur les doigts des mains de Django Reinhardt. Ici, il ne fait pas nuit, il n'y a pas de maison macabre, même pas de petite fille qui fait de la balançoire en parlant à Victor son ami imaginaire. Non, il fait jour, il fait beau, l'eau est merveilleuse et en plus, on est au Mexique sur une plage dont le nom devra rester secret.

Nancy, c'est la fille de l'histoire. Elle est dans un sorte d'exil autour du monde à cause d'une remise en question de ses études de médecin. En tout cas, c'est ce que j'ai pu comprendre. Un chicano la conduit à la plage qu'avait connu sa mère morte aujourd'hui. Il ne manque pas de lui proposer de regarder le paysage plutôt que de regarder des photos sur son foutu téléphone. Désolé, elle est Américaine. Mais voilà que la plage arrive déjà. Quelqu'un te ramèneras ? Oui oui, j'appellerais Uber. C'est qui Hubert ?
Elle est tout seule et en bonne surfeuse, elle va commencer à chercher la vague. Elle va la trouver. Puis une autre et encore une. Décidément, l'endroit est magique. Deux surfeurs du coin sont là aussi à profiter des vagues à marée haute. Mais il se fait tard, la marée baisse et il est temps de regagner le sable. Que nenni, docteur Nancy veut se faire une dernière vague, l'ultime, la rageuse. Mais attention, l'eau baisse et les coraux sont tranchants comme des rasoirs, et rien de tel qu'un peu de sang dans l'eau pour attirer notre nouvel ami le squale de 6 mètres de long.
Et le voilà, prenant Nancy en chasse. Le requin blanc ne veut pas partir mais heureusement, la marée basse a laissé apparaître des rochers sur lesquels elle va pouvoir se réfugier, blessée. Mais pour combien de temps ? Connait-elle bien le cycle des marées ? La plage n'est vraiment pas loin. A peine 200 mètres de nage pour regagner la terre. Mais c'est impossible, le gros poisson rode et n'a pas l'intention de se tirer avant d'avoir pu bouffer une surfeuse, surtout si elle est Américaine.
Alors, on peut vraiment trouver ça drôle et vite se moquer de ce genre de film. Mais avec celui-là, on ne rigole pas du tout, on s'accroche. C'est filmé de très prés et croyez-moi, on se voit nous-même sur ce putain de bout de rocher qui disparaît avec la marée qui remonte. Nancy sait se recoudre elle-même, va falloir serrer les dents. Puis soudain, quelqu'un au loin. Un salopard qui va vouloir lui piquer ses affaires, allant jusque dans la flotte pour lui chourer sa planche de surf qui flotte dans les profondeurs. Trop tard. Le sang va couler et un corps va devenir cadavre. Du sang, du sable, du sel, ça soigne, sauf quand on est mort. La nuit passe, la fatigue augmente, la peur ronge, l'espoir s'éloigne et cette flotte, cette putain de flotte. C'est quand même pas si loin 200 mètres.
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Commentaires
fout les jetons ton film, , spectateurs cardiaque s'abstenir !!
Ecrit par christian le dimanche 26 février 2017 à 10:42
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