Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Et Julien Neel créa la BD de cette petite gamine qui vit avec sa mère et un chat qui change de nom tous les jours. Et puis l'espèce humaine étant ce qu'elle est décide d'en faire un film. Laissez-moi donc vous raconter comment en pleine conscience, j'ai perdu 1h42 de ma vie.
Réalisateur : Julien Neel
Cast : Ludivine Sagnier, Kyan Khojandi, Lola Lasseron
Genre : Casse-couille
L'esprit est une chose bizarre. Voyant le massacre intellectuel que représente ce film, j'aurai pu à plusieurs reprises quitter la salle pour aller par exemple écouter sur Youtube un discours politique. Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas. Là j'en serais ressorti meilleur. Mais j'imagine que peu importe la quête, l'essentiel est d'en voir le bout. Et pourtant l'introduction part plutôt bien, en reprenant le principe du journal intime de Lou à base de collages et de crayons de couleurs. Mais après quelques minutes, je me demande vraiment ce que je fous là.
L'histoire, c'est celle de Lou, une petite gamine super cool qui vit avec sa mère méga cool. Elles bouffent des pizzas chez Gino, jouent aux jeux vidéo et squattent le toit de leur immeuble. Et dans le film, c'est un peu pareil, mais en version ratée. La gamine qui joue Lou a moins de charisme que les gamins de Victor Novak dans l'Instit. Sa mère qui est un personnage génial dans la BD est ici une espèce d'attardée absolue qui n'a quasiment aucun dialogue à part "Mhum" et "Mouais". Le seul truc qui m'a fait un poil marrer est le fait que Gino le pizzaiolo est un chinois. Les copains et copines de Lou sont sans intérêt, bon sang de bois que ça va être long. Je pense que même les adolescents de la salle se font chier comme des rats morts.
Même pas une heure de passée, et les décors "LEGO" qui essayent de respecter les dessins de la BD ne suffisent pas à faire passer ce mauvais sirop pour la toux qu'est ce film. Et soudain, le voisin de palier Richard déboule. Je savais que ce moment allait me faire l'effet d'un thermomètre médical façon années 80. Je déteste cet acteur, celui de Bref, cette mini-série à l'humour télépathique qui a fonctionné pour toute cette génération écervelée que nous représentons. Comme dirait Wayne : "Si Kyan était un médicament, ce serait un suppositoire". Bon, je vais arrêter la méchanceté, ils sont tous nuls à chier là-dedans, c'est niaiseux comme pas possible et je me sens comme devant une très mauvaise pièce de théâtre, mal à l'aise à leur place. Les dialogues sont merdiques, l'interprétation encore pire et je pense que j'aurai choppé la chiasse mexicaine si j'avais dû payer ma place au prix infernal de 10€ qui bien sûr rend le cinéma accessible et populaire.
Je crois aux forces de l'esprit et il faut parfois un long moment pour que la voix de l'autre soit perceptible. Mais là, même après ces 102 minutes, rien ne vient. Le film se termine et on se dit que c'est pas trop tôt. Je devrai par contre relire les BD pour effacer ce vilain souvenir de ma mémoire encombrée.
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Commentaires
C'est complètement navrant. Le film ne rend pas justice aux BDs!! Par contre j'ai adoré le visuel du film.
Ecrit par Isis le lundi 23 février 2015 à 23:27
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