Retrouvons Joe et Seligman à l'endroit ou nous les avions laissé, c'est-à-dire dans la chambre sordide de l'appartement sans vie de Seligman. Joe est toujours alitée, lui toujours assis sur sa chaise, et le récit des aventures de Joe va continuer. Attention, car si le volume 1 pouvait déjà paraître cru et violent, il ressemble à un picnic à côté du volume 2. Les enfants, quittez cette page, ne lisez pas ce qui va suivre, l'humanité n'est pas ce que vous croyez, et son apogée est abominable.
Réalisateur : Lars von Trier
Nationalité : Danois , allemand , français , belge , britannique
Cast : Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Stacy Martin, Shia LaBeouf, Christian Slater, Jamie Bell, Uma Thurman, Willem Dafoe
On pourrait résumer Nymphomaniac Vol. 1 à des folies de jeunesse. Bien que ce serait réducteur. Seulement voilà, ces folies ne passent pas, et ne vont pas aller en diminuant. Joe va nous plonger encore un peu plus dans la détresse de sa maladie, et elle ne va pas nous ménager. On la retrouvera alors dans une sordide petite salle d'attente, avec quelques autres femmes. Puis un homme vient, et appelle l'une d'entre-elles. Est-ce un médecin ? Le dentiste du quartier ? Le gynécologue ? Eh bien en un sens, ce bonhomme est un peu tout ça. Sauf qu'il a la fâcheuse tendance à attacher ses patientes avec des sangles. La suite, je n'ose même pas l'écrire, Joe vous le montrera, car comme on dit, mieux vaut une bonne image qu'on long discours. Seligman écoute toujours impassible ses histoires, et ce sera alors l'occasion d'en apprendre un peu plus sur cet homme. Pourquoi est-il si impassible, voir stoïque face à ses histoires ? Il nous expliquera tout ça. Tout comme il nous expliquera sa vision de l'église Catholique occidentale, qui met en avant la violence, et l'église Orthodoxe qui prône le bien être. Les 39 punitions de Jésus, multiple de trois. Tout prendra alors un certain sens, et comme la pêche à la mouche était un miroir aux histoires de Joe, l'Eglise le sera dans ce deuxième volume.
Je crois que je vais m'arrêter là car je ne vois pas comment parler de ce film sans vous dégouter tout en vous dévoilant son intégralité. Je ne peux pas vous parler du canard silencieux par exemple. Mais les situations vont s'enchaîner pour ne jamais s'améliorer, jusqu'à en arriver au point où Seligman retrouve Joe allongée par terre dans un salle état. La boucle est bouclée. Mais ce n'est pas encore fini, et la dernière minute réserve bien des surprises. On croit connaître les gens et puis...
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Commentaires
Outch ! Celui-là entre dans ma catégorie qui donne envie de regarder un Disney juste après. A la fois dérangeant, marquant et pourtant pas dénué de sens, ce qui est plutôt rare dans cette catégorie. Finalement pour moi ça n’est pas tant le contenu brut que la façon de l’amener, de le mettre en scène et de le filmer qui rend surtout la seconde moitié difficile. Il n’empêche que les réflexions qui planent sur la morale, la norme, le sexisme et autres peuvent faire cogiter un peu, et amène une petite dimension de plus au film. J’aime bien l’intro du premier film, très destroy et sexuée sans être explicite, très talentueux. A l’inverse, la toute fin me laisse très perplexe, c’est très décevant de finir tout ça sur un pseudo coup de théâtre finalement très cliché, avec un sens douteux, pas à la hauteur du reste. Bref drôle de film, à ne pas mettre entre toutes les mains, qui a de quoi faire discuter, ce qui pour moi suffit à le rendre digne d’intérêt. Je n’irai pas me le refaire juste pour le fun quand-même.
Ecrit par Sowilo le lundi 26 décembre 2016 à 19:09
Je suis assez d'accord, le coup de théâtre final était assez inutile. Et le volume 1 est bien meilleur que le volume 2. Les réflexions et métaphores de Seligman y sont plus intéressantes.
Ecrit par Vincent le lundi 26 décembre 2016 à 22:07
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