Albert Einstein a dit : "Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre.". Voilà sur quoi s'ouvre le film. Cette grande idée assez magistrale pour devenir fascinante. Sauf qu'il y a déjà deux problèmes : rien ne prouve qu'Einstein a prononcé cette phrase. Des mecs très sérieux se sont penchés sur le sujet. Et puis surtout, l'abeille n'étant pas le seul pollinisateur naturel, cette phrase a de grandes chances d'être fausse. Là aussi, des mecs très sérieux se sont penchés sur le sujet. Mais l'idée est grandiose, c'est vrai. Et ce qui est encore plus vrai, c'est que les gens vont commencer à disparaître. Tous, sans avertissement.
Titre original : The Happening
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Cast : Mark Wahlberg, Zooey Deschanel, John Leguizamo
Genre : Fantastique
Elliot Moore est un professeur de science à l'université de Philadelphie. Il est en train d'apprendre des balivernes à ses étudiants alors que la proviseur frappe à sa porte. Tous les professeurs doivent se réunir dans l’amphithéâtre principal car il se passe quelque chose de grave. Le Burger King va fermer ? Pas tout à fait.
A New-York, au beau milieu des joggeurs et des écureuils de Central Park, les gens vont soudain s'arrêter, se figer. Quelques secondes de flottement. Et puis tous vont claquer en se donnant la mort avec tout ce qui leur tombe sous la main. Le vent souffle, les arbres semblent communiquer. La thèse d'un attentat massif à l'arme chimique est la première conclusion des têtes d’œufs de l'armée et du gouvernement. Encore ces foutus barbus qui foutent la merde. Est-ce que le phénomènes touche le reste de la ville ? Le reste du pays ? Patience. Il faut quitter la ville. Le phénomène se déplace et semble frapper Philadelphie. Tout commence là aussi dans un parc. Je vous avais dit qu'il fallait raser tous ces trucs verts et faire des parkings pour le Walmart géant.
Elliott emporte sa fille et sa femme Alma le plus loin possible en direction de l'ouest. Mais ils n'iront pas plus loin que la Pennsylvanie. Jusqu'au moment où il va commencer à comprendre la source de ce phénomène qui pousse les gens à se nettoyer eux-même. Et c'est souvent comme ça avec Shyamalan : l'histoire est assez passionnante voire fascinante, le déroulement bien fichu (la séquence chez la vieille barge est quand même excellente !) mais l'explication finale est évoquée sans être poussée à son maximum. Le côté technique, scientifique, idéologique voire biblique aurait pu aller tellement plus loin. L'idée du film est bonne, mais il me manque les dix dernières minutes pour boucler complètement le film. Un genre de repas sans dessert en somme, un trajet de métro sans panne de signalisation, un livre sans sa dernière page ou un gâteau d'anniversaire sans glaçage. C'est bien, mais ça fait quand même chier que ce soit pas mieux.
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