Quand on vient se fourrer dans le film de genre, on colle automatiquement à certains codes, à des principes récurrents qui nous font automatiquement ressembler à la concurrence. Et quand la concurrence est plutôt foisonnante, dur de se faire une place. Pourtant, The Descent, pour moi, au milieu des survivals de tous poils, arrive largement à sortir du lot, et reste comme un des incontournables du genre que la décennie 2000 a pu nous balancer. A vos piolets et vos cordes, on part en spéléo.
Réalisateur : Neil Marshal
Cast : Shauna Macdonald, Alex Reid, Natalie Mendoza
Nationalité : Britannique
Les premières minutes commencent fort. Paul, le copain de Sarah meurt bien violemment dans un accident de la route, ce qui devrait éveiller vos mirettes encore non avertis. Sa fille décédera quelques minutes plus tard à l’hôpital. Grosse ambiance. Du coup, Sarah n’a plus la grande forme, et il faut avouer que le spectateur n’a pas de mal à la suivre. Quelques temps plus tard, son groupe de copines sportives l’invite à une grosse sortie spéléo, histoire de lui changer les idées et de souder le groupe de fille. Et c’est ainsi que s’amorce la décente. Une fois sous terre, la tension monte insidieusement, au fur et à mesure que l’exercice devient plus périlleux que prévu et que les relations entre les nanas se compliquent, à grand coup de sous-entendus divers.
Cette monté en stress est une immense force, là où la majorité des films d’horreur s’étirent en longueur et cumulent les clichés dans leur première partie. On n’évite pas les grandes étapes obligatoires de ce genre de film, mais on sent déjà qu’on ne tique pas trop sur tout ce qui les décrédibilise d’habitude dès le début. L’atmosphère de la grotte est une pure réussite, tant dans ses boyaux claustrophobes qu’au bord de ses gouffres de vides. Plus qu’un environnement, la grotte a déjà pris son rôle d’introspection, de retour au primitif pour le groupe de filles. Et pourtant, ça n’est qu’un prélude. D’abord suggéré, puis à peine entre-aperçu, halluciné ou pas, quelque chose d’autre semble guetter dans la grotte. Des choses qui feront basculer le film dans une seconde partie où la survie des filles sera bien plus difficile encore, d’autant plus si elles ne restent pas solidaires face à un danger, cette fois, clairement mortel.
Arrivé là, même si le film retombe un peu sur des schémas plus classiques, je vous laisse constater qu’il ne perd pas ses idées en route, et qu’il n’a pas besoin de tomber dans de la vraie grosse dégueulasserie gratuite pour rester très stressant (âmes sensibles aux moindres effets sanglant, s’abstenir quand même, ça reste sérieux). Le final ne fera pas l’unanimité, mais comme il n’a rien de hasardeux, il aura le mérite de faire discuter ou réfléchir après le film, tout en confirmant qu’il suit ses personnages avant tout, plutôt que les codes imposés par un genre.
En clair, a conseiller fortement à tous ceux qui aiment les séances de trouilles efficaces, violentes sans être outrancières en terme de gore, et avec un fond un peu plus travaillé que la moyenne du genre. On n’ira peut être pas comparer The Descent aux plus grands et aux plus novateurs de l’Histoire de l’horreur, mais il faut reconnaître qu’il sort facilement du lot et est déjà assuré d’avoir eu un certain impact, car au milieu d’un genre qui croule sous ses codes imposés, il parvient à être un bon film, tout court.
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Commentaires
super, vu a la tele"
Ecrit par christian le dimanche 21 décembre 2014 à 11:46
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