Passy est vraiment un quartier curieux. Il reste un seul cinéma dans le 16ème et ils sont pas foutus d'accepter les cartes illimitées UGC. Le pire, c'est que ce cinéma appartient à un groupe qui en détient 4 autres à Paris où la carte est acceptée. Mais pas à Passy. A Passy vois-tu, on est pas de ce bord-là. A Passy, tu payes tes 11 euros. La salle sera remplie de vieux. Bingo. On reconnait ça aux tâches de pisse éparpillées partout dans la salle. Et ils mettent le son fort parce que les vieux, ils entendent que dalle. Bon, je me permet de plaisanter un peu parce que le sujet de Timbuktu est affreusement grave et horriblement d'actualité. Une plaisanterie à 11 euros tout de même.
Réalisateur : Abderrahmane Sissako
Cast : Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri
Nationalité : Français , mauritanien
D'ailleurs je n'ai aucune idée de comment parler de ce film. D'abord, commencer par dire que Tombouctou est le nom d'une commune qui se trouve au Mali, et que le Mali est pays qui se trouve en Afrique. Et que l'Afrique est un contient qui se trouve sur Terre. Si si, la même que la notre, sans rire. Tout ce qui se passe là-bas nous concerne, on tourne à la même vitesse qu'eux, on a le même soleil, la même Lune (à l'inclinaison près bien sûr).
Qu'est ce qu'on y voit ? On y voit différentes histoires de personnes qui subissent l’extrémisme religieux de certaines élites auto-proclamées qui ont décidé que leur interprétation de la religion est légion là où ils se trouvent. Ces gens-là font leur djihad à la con en imposant les règles de la charia, sans majuscule s'il vous plait. Par exemple tu ne fumes pas, tu te couvre, la musique est bannie, on ne reste pas exposé devant chez soi ou dans la rue, on ne joue pas au football et bien sûr, on improvise nos propre tribunaux pour juger et punir les gens qui oseraient jouer de la musique ou les femmes qui oseraient ne pas porter de gant et donc exposer leurs mains aux yeux du monde.
Voilà, bon, je vais vomir donc je vais terminer par vous raconter la scène qui pour moi est la plus forte. Il y a toute une petite histoire sur un ballon de football devenu interdit. Cependant, les jeunes du coin on trouvé un formidable moyen de contourner le problème : jouer en plaçant un ballon de foot dans l'imaginaire collectif. On assiste à une partie où tout le monde joue avec un ballon imaginaire, et pourtant, on le voit, perdu dans la poussière soulevée par les coups de pieds dans le vide des joueurs. Super. Mais bon, si un porte-flingue arrive, il faudra vite arrêter et faire semblant de faire autre chose.
Ah et j'oubliais. Le pire a peut-être été en arrivant à la maison. Réflexe d'occident, j'allume ma télévision et tombe sur le Petit Journal. Le reportage du jour : au Tchad avec boko-haram. Les images que je vois sont à peu près les mêmes que celles du film. Et si la télé le dit, c'est que ce doit bien être vrai.
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