Juin 44, la guerre est sur le point de se terminer, et à Tigreville en Normandie, une chose invraisemblable va se produire. Hitler va passer dire coucou ? Non, mais Albert Quentin, patron de la Stella, va promettre à sa femme Suzanne, que si leur auberge résiste aux bombardements, il ne boira plus une seule goutte d'alcool. Pari tenu ?
Réalisateur : Henri Verneuil
Distribution : Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo
"La rigolade s’organise"
Quinze ans passent, la rue du Maréchal Pétain est devenue la rue Charles de Gaulle, et Albert n'est plus le vieil ivrogne du coin qui inonde la nostalgie de son service militaire en Chine. Il tient toujours son hôtel avec sa femme Suzanne, et a l'air de se faire chier comme un rat mort. Un soir pluvieux, un visiteur arrive et demande une chambre. Alors Albert lui donne une chambre. Que faire d'autre. Il n'y a aucune bizarrerie à chercher les waters dans un lieu inconnu. Par contre, ça risque de paraître suspect si le voyageur commence à ouvrir tous les placards des lieux à la recherche d'une chose qui ne s'y trouve plus depuis quinze ans. Oui madame, quinze ans, et pas une ivresse en vue. Mais des bonbons, toujours des bonbons. Y'a pas de bonnes habitudes, et pourtant. Le voyageur, c'est Gabriel Fouquet, il bosse dans la pub, se prend pour un torero espagnol et n'est pas manchot lorsqu'il est assis au bord d'un zinc. Il aurait pu descendre dans un grand hôtel à Deauville, ou même à Cannes, mais comme il le dit lui-même, il n'a rien à y faire. Car à Tigreville, il y vient pour sa fille, qui est dans une institution tenue par les sentinelles du seigneur, sur notre bonne vieille Terre.
"Un voyageur, c’est fait pour voyager, le temps n’a rien à voir là-dedans."
"- Les gourmets disent que c’est une maison de passe, les vicelards un restaurant chinois.
- Et vaudrait mieux que ce soit quoi pour nous ?
- Fermé."
D'aventures en rêveries, Gabriel va faire repousser des bras à Albert quand il s'agit de tenir le verre. Et c'est Ainsi qu'Albert va lui faire découvrir le Yang-Tsé-Kiang, fleuve chinois, au grand désespoir de Suzanne. Le film se termine sur un feu d'artifice, au premier degré, grâce à Landru, le tenancier du Chic Parisien, sorte de Bazar à vieilleries et bizarreries aussi vieilles que la barbe du patron. Des dialogues qui sont tous cultes, du Audiard facile à reconnaître. Tout cela pour comme souvent terminer à la gare, où les singes prennent le train, l'hiver, pour retourner vers leur chez eux alors qu'il fait toujours beaucoup trop froid.
"On cause trop, on s’déshydrate"
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Commentaires
Tout simplement culte ! un hymne à la saoulerie joyeuse , reservé a ceux qui tiennent debout après 10 pinthes . Un régal que n'a pu égalé la pièce de théatre avec Eddy mitchell et Fred Testot , malheureusement ...
Ecrit par chaton le jeudi 10 juillet 2014 à 15:08
C'est mon cinéma...Je ne m'en lasse pas...Quels acteurs...et ses répliques, un délices !!!!!
Ecrit par Tophe le samedi 29 août 2015 à 06:14
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