Ca fait très très très longtemps que je veux trouver le temps de parler de jeu. Cette saloperie est un des meilleurs jeux auquel j'ai joué. Il est aussi connu pour être l'un des plus difficiles. Mais tel un preux chevalier plein de courage et de sauvegardes régulières pour éviter de casser d'autres manettes de jeu, je me relance dans l'aventure, 22 ans après sa sortie initiale sur la géniale Super Nintendo. Mais une surprise de taille m'attendait à la fin du jeu. Voilà, maintenant que cette phrase t'as intrigué, tu es bien obligé de lire l'article en entier. Aux Armes Citoyens !
Éditeur : Capcom - Bandai
Développeur : Capcom
Date de sortie : 10 décembre 1992
Genre : Plateformes
Support : Super Nintendo, Game Boy Advance
Super Ghouls'n'Ghosts, c'était un peu la vitrine de la Super Nintendo pour vanter les effets dévastateurs de son fameux mode 7, qui pouvait simuler la 3D, les distorsions et les trucs qui piquent les yeux. Souvenez-vous, l'introduction du jeu était présentée sur l'immortelle cassette VHS de présentation de la console. Allez, de quoi ça cause ce jeu ? Et bien c'est pas très original dans l'histoire, tu vas voir.
Par une chaude soirée d'été, le chevalier au caleçon à fleurs Arthur se rend auprès de sa bien-aimée, la Princesse au nom de merde : Guinevere. Alors que la fête frôle la totale éclate hors des murs du château, une menace surgit de l'ombre. Un orage approche, des éclairs défoncent le ciel, une vitre du château vole en éclats : le démon Sardius, empereur du Diable, est venu enlever la pauvre idiote.
Donc en gros, un gros démon est venu chouraver la princesse d'Arthur. Très bien, ça vous fait penser à rien ? Mario hein ? Ouais, mais bon cela dit, on s'en fout un peu de l'histoire dans un jeu de plateformes. Tout ça pour nous plonger dans les 7 niveaux du jeu, à la difficulté qui va te faire hurler à la mort. Crois-moi, les voisins viendront vérifier si tout vas bien avant la fin. Mais d'abord, c'est super beau, la musique est hyper envoûtante, et les monstres vont te pourrir la vie au maximum. Première étape : passer le premier niveau. Non, ne rigole pas, c'est tout un objectif. On est dans un cimetière, les tombes s'ouvrent, les loups-garou nous sautent dessus et la fin du niveau parait loin, loin, loin. Je pense pas en avoir fait le tiers et me voilà bon pour déjà tout recommencer. Si Arthur débute en armure de métal gris, il passera très vite en caleçon après s'être fait touché une premier fois. La prochaine fois sera la mort, pure et simple. Je reviens alors dans les menus pour passer le jeu en mode Normal. Ce que je ne savais pas, c'est que le cauchemar ne faisait que commencer.
Et ce qui fait partit du cauchemar, c'est le double saut du chevalier. La particularité ici est qu'une fois qu'on donné un direction et appuyé sur le bouton de saut, la trajectoire ne sera plus modifiable. Un deuxième coup sur le bouton deux saut et hop!, on réalise un double saut, à la trajectoire non négociable. C'est à la fois le truc qui va nous pourrir l'existence mais que l'on va finir par adorer une fois qu'on le maîtrise (ou plutôt qu'on crois maîtriser). Il faut avancer, donc après quelques années, je termine enfin le premier niveau en envoyant en enfer le premier boss de fin, pas trop dur à tuer. Arthur choppe la clef, et direction le niveau suivant.
Un bateau fantôme, à la bonne heure ! Des fantômes partout, un petit radeau, une tyrolienne, des coffres dangereux : mais on va s'amuser comme des petits sacripants la-dedans ! J'arrive quand même a avoir de nouvelles armes, qui sont souvent bien plus un handicap d'ailleurs. Rien ne vaut la premier arme de base. Même la dernière armure avec l'ultime pouvoir m'a plus fait mourir qu'autre chose. Donc je fini éventuellement le niveau deux pour arriver au niveau trois. J'ai à présent 42 ans. J'espère finir le jeu ou au pire, donner ma sauvegarde à un enfant dans la rue pour qu'il puisse continuer et achever ma quête. Je pourrai alors quitter ce monde et filer en paix direction l'enfer.
Bon, je plaisante sur la difficulté, mais pas tant que ça. Si j'ai exagéré sur mon âge, il m'aura tout de même fallut 22 ans avant de voir la fin de ce jeu. Et là, voilà le clou du spectacle. Si vous vous souvenez bien l'introduction, j'avais fait planer le fait que j'allais me faire enfler. Et bien nous y voilà. Les niveaux à la difficulté infernales sont terminés, j'ai 67 ans et mon arthrite me rend le double-saut difficile. Ma femme ne m'adresse plus la parole, mes enfants se sont expatriés, et les animaux ont pris un bail de location dans mon pull dégueulasse que je quitte plus. Je pue et j'ai perdu le sens de la parole. Je pousse quelques cris, surtout lorsque mon seau est plein, mais mes rapports sociaux s'arrêtent-là. Peu importe, je suis au niveau 6 de Super Ghouls'n'Ghosts. Bizarrement, les deux derniers niveaux sont de petits ascensions vers le sommet où je vais enfin pouvoir délivrer cette connasse de Guinevere. D'ailleurs je me dit qu'elle devrait être morte depuis. Dernier gros boss passé et voilà enfin le final du jeu, la dernière scène. La princesse apparaît.
Enfin, je l'ai sauvé, je vais pouvoir en finir avec tout ça ! Elle me parle ! Elle est là, juste là ! Mais soudain, je n'en crois pas mes yeux. Elle me dit que.... elle... non.... me dit que.... le bracelet... Arthur, non.... je ne l'ai pas.... et je dois revenir lorsque je serai en possession du Bracelet pour pouvoir enfin la délivrer. Non. NOON. NOOOOOOOON !!!!! Je suis en caleçon, et cette connasse me dit ça !!! Espèce de CONNE !! T'aurais pas pu me le dire plus tôt !!! Et comment on le récupère ce putain de bracelet de merde ?!! Oh, alors attend, le jeu à la réponse à cette question. Sa réponse est implacable : te replacer au tout début du tout premier niveau, dans un niveau de difficulté supérieur, au cas on trouve ça un peu trop facile. Refait tout, oui, et dans un coffre tu trouveras bien le bracelet, et tu pourras enfin sauver la princesse. ..... ..................... .......................... ..................... WHHHHHHHHOUUUUAAAAAAGHGRRRRRRRRRRRRRRRRRHHHHHH !!!!!!! Ding Dong, c'est les voisins, tout va bien là-dedans ? Papi ? Papi ? Vous m'entendez ? Ouiiiiii, apportez-moi des boîtes de maïs, de l'eau, mais surtout, n'oubliez pas de dire à ma femme de changer mon seau, car je pense que je suis repartit pour un bon bout de temps.
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