Sept, sept, sept... Les sept nains, les sept portes de l'enfer, les sept doigts de la main des habitants de Pripyat, les sept continents, les sept veinards, les sept mercenaires, les sept pêchés capitaux, les sept boules de cristal, les sept tomes d'Harry Potter, les sept vies d'un chat. Bon, on se demande bien ce qui se cache dans ce bouquin. C'est en fait sept histoires donc la septième a sept parties.
Et comme il y a sept histoires là-dedans, je ne vais sûrement pas m'emmerder à faire sept résumés pour vous filer envie de lire ce bouquin. Ce que je veux, c'est vous donner envie de mettre la main à la poche, d'aller dans votre librairie et de demander à votre librairie : "bonjour, je cherche 7 de Tristan Garcia". Ensuite, vous retournez chez vous, vous mettez une musique de fond un peu étrange et vous vous mettez à lire. Huit heures ont passées et vous voilà en plein milieu de la dernière histoire qui a pour titre La Septième. Là, vous faite une pause et vous essayez de repenser au chemin de lecture que vous venez de parcourir. Vous avez commencé avec une histoire de savants-drogués qui ont trouvé une super formule pour faire revenir au devant de nos vies des instances passées de celle-ci. On garde son corps, mais on retrouve l'esprit de son jeune âge. Plus la dose est forte, plus en redevient jeune. Imaginez qu'on découvre dans votre système cérébral où et comment son stockées toutes ces versions mémorisées de vous-même à travers le temps. Je peux vous dire que le développeur informatique que je suis connait bien ce système pour le code source. Lorsqu'on est raisonnable, on tague et archive chaque version du programme ainsi écrit pour rendre possible un retour à une version antérieure si besoin. Et bien là, c'est le même principe mais avec notre cerveau. Par contre, attention à ne pas revenir trop tôt.
Ensuite, on est passé par une histoire qui va bien au-delà de la simple musique. Tout théorie sur une chose pouvant s'appliquer à l'autre, on se demande si finalement, ce monde n'a pas été crée par une puissance supérieure. Puis on retrouve ses esprits et on se dit que si c'était le cas, cette puissance serait sacrément maléfique et on préfère alors revenir à Darwin et ses potes.
On a aussi rencontré une nana qui pourrait être la plus belle du monde mais aussi celle qui se fait le plus chier au monde. Du sang, des tripes, de la peau arrachée. C'est la contre-partie à tout ça, et comme tout est une histoire d'équilibre, une horreur quelque part dans l'ombre de ce monde doit être présente pour justifier une beauté ailleurs. Et si on rajoute notre passage dans la chute du communisme et L'Existence des extraterrestres, on se dit que Dieu n'est décidément pas prêt d'exister. Surtout si le monde dans lequel on vit se transforme en tas de petits sous-mondes où des gens ont décidés de vivre reclus selon leurs convictions. Autant de dômes impénétrables recouvrant des micros-sociétés. C'est peut-être ça notre avenir d'ailleurs. Quand on voit l'Europe se fracasser, on peut vite imaginer que ceux qui aiment les baguettes bien cuites et ceux qui les préfèrent blanches ne pourront un jour plus vivre ensemble et devront alors se créer des frontières dans les frontières.
Et nous voilà alors de retour avec La Septième qui en volume doit faire l'équivalent des six précédentes. On va parler un peu d'immortalité. Mais c'est pas vraiment de l'immortalité comme on pourrait l'imaginer. Quand on y pense, on voit ça comme quelqu'un qui ne vieillirait jamais assez pour arriver à la mort. Ici, c'est une vie qui se termine mais qui reprend systématiquement à sa naissance emportant le monde avec elle. Et tout recommence. On refait pareil ou on change des choses ? Si on change des choses dans ce monde merdique, est-ce que ça ne risque pas d'être encore pire ?
Comme le disait un vieux barbu au chapeau pointu : Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti.
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