Bien évidement, quand on pense Daniel Radcliffe, on ne voit que par Harry Potter. Et c'est toujours dur de l'imaginer dans d'autres rôles, un peu comme toutes ces vedettes d'AB Production que l'on ne verra jamais plus ailleurs. Et pourtant. J'ai ravalé toute mes mauvaises pensées, tous mes a priori. Harry Potter n'est plus, et Daniel Radcliffe nous donne du 'yeah man', du 'fuck you', du 'hell yeah!'. Il jure, fume, fornique et surtout, porte un t-shirt de Nirvana ! Nous vivons vraiment une époque où tout va beaucoup trop vite.
Réalisateur : Alexandre Aja
Cast : Daniel Radcliffe, Juno Temple, James Remar
Nationalité : Américaine/Canadienne
C'est sur le vif, à peine sortie de la salle noire, où les seaux de pop-corn étaient encore bien trop nombreux, que je viens vous parler de mon nouveau film préféré. Alors, histoire de poser les bases, avant le film il y a le livre. Et ce livre, appelé 'Cornes' en bon français n'est autre qu'une des œuvres de Joe Hill. Joe Hill... ça ne vous dit rien non d'un chien ? Si vous faite partie des lecteurs assidus de Culturemania, ce que j'espère du fond de mes ténèbres, alors vous vous souvenez des BD des Locke&Key. Pour les autres, sachez simplement que le nom complet de Joe l'asticot est Joseph Hillstrom King, et qu'il est en tout simplicité le fils de Stephen King. Tout est lié, tout prend sens, et tout remonte à un homme, toujours le même. Oh Seigneur, protégez le Maine des forces du mal car il est la Terre de tant de créations lumineuses.
Voilà pour la genèse. Et j'ai enfin réussit à caser le mot genèse dans un texte. Tout commence dans le sang. Ig est accusé du meurtre de sa petite amie Merrin. Il l'aurait sauvagement abattue dans le bois qui borde la ville. Tout le monde est contre lui et ne comprend pas pourquoi il est toujours en liberté. Pour les gens de la ville, il est le mal, le démon absolu. Même sa famille le croit coupable, et seul Lee, un de ces amis d'enfance devenu avocat, semble le croire. Mais un matin suivant une bonne torcherie à la gnôle, Harry se réveille (non, Ig se réveille !) avec deux cornes en plein milieu du front. Et que le festival commence !
Que faire lorsqu'on se réveille avec des cornes ? On va consulter. Oui. Mais Ignatius va alors découvrir qu'en sa présence, les gens tombent leur tabou, leur limite, et se mettent à dire et à faire les choses qu'ils ont enfouit au plus profond d'eux-même. Leur vrai nature, le mal qui sommeille en chacun de nous, va prendre le dessus d'une manière dévastatrice. "Je veux mettre le feu au lit de maman avec elle dedans. Je veux allumer le matelas et qu'il ne reste plus rien.". Voilà ce que peut dire une gamine de 5 ans en train de piquer une crise dans une salle d'attente. Personne n'y résiste, pas même le prêtre qui lui suggère avec son sourire le plus carnassier d'aller chercher une corde pour le pendre de ses propres mains. La corde est juste là, à coté de la chapelle. C'est direct, c'est facile, et c'est jouissif.
Ig réalise qu'il va pouvoir utiliser ce pouvoir pour faire parler les gens et arriver à trouver le véritable meurtrier de Merrin, son amoureuse d'enfance. Un taulier foutra le feu à son bar, un autre montrera ses couilles à tout le monde, deux flics se sauteront littéralement dessus, un chirurgien se tapera son assistante en pleine opération au bloc, et j'en passe. C'est hilarant plus d'une fois, croyez-moi ! Par moment, ça m'a fait penser au film God Bless America, où le personnage principal fait tout simplement tout ce dont il a toujours rêvé. Ig va comprendre l'étendu de son pouvoir : un démon est avant tout un ange qui a été déchu. Le serpent rodent, et on pense bien sûr à Nagini le serpent de Voldemort. Voilà, comme quoi un acteur bloqué dans l'imaginaire collectif dans un unique personnage peut arriver à s'en sortir. Je pensais pas. Puis j'ai vu ce film, et j'ai vite changé d'avis. Puis d'autres serpents arriveront et on sent bien que tout devra se terminer dans la mort.
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