Il y a encore quelques années, les Geeks étaient reclus, montrés du doigt, en marge d'une civilisation devenue insupportable. Là où la mode devenait graisse animale, crème auto-bronzante et subissait la monté du synthétique, eux était des personnages maigrichons, pâles, boutonneux, binoclards, timides et sans amis (en tout cas si l'on ne compte pas les figurines Star Trek comme des amis). C'était aussi bien souvent des petits génies, parlant une sorte de langage codé inconnu de l'individu dit normal. Mais tout ceci est révolu, et aujourd'hui tout le monde se vante d'être geek parce qu'il a la dernière appli à la mode sur son téléphone, et que évidement, c'est devenu 'cool'. Ces mêmes personnes ne vont plus faire les courses, mais se mettent en 'MODE COURSES'. Le mot Geek a donc perdu tout son sens. Alors le mot Nerdz est venu le remplacer. Mais les Geeks, les vrais, ceux qui sont des Nerdz donc, sont maintenant dans la lumière des magazines, des films, et ont aussi leur propre série TV. C'est ce que nous propose The Big Bang Theory en nous faisant partager la vie de ces 4 garçons, très maigres et très bizarres.
On retrouve donc nos quatre lascars des temps modernes, Léonard, Rajesh, Howard et Sheldon. Léonard et Sheldon vivent en collocation et sont des physiciens surdoués. Les deux sont des génies mais l'un se croit carrément élevé au rang d'être supérieur. Sheldon donc, excentrique de première, est plein de petites manies, possède sa place réservée sur le canapé, tape toujours trois fois à la porte avant de rentrer quelque part, ne saisie pas le sarcasme et à toujours réponse à tout. Léonard lui est peut-être le plus modéré et le plus sociable. Il vit avec Sheldon, ce qui est déjà un défi en soi. Fan de BD et de figurines, c'est un petit génie qui bosse lui aussi pour l'université. Il a deux copains : Rajesh, d'origine indienne, incapable de parler si une femme est dans la pièce, et Howard, petit gringalet pervers et cliché absolu de l'enfant issus d'une famille juive vivant toujours chez sa mère... ou alors c'est sa mère qui vie chez lui, on ne sait plus trop. Ces 4 mousquetaires de l'ère informatique passent le plus clair de leur temps libre à jouer aux jeux de rôles, aux jeux vidéo, à aller à la boutique de BD ou au Comic Con, et à je l'espère lire des articles sur Culturemania. Mais l'arrivée d'une nouvelle voisine, Penny, va chambouler leur quotidien.
"En hiver, cette place est assez proche du radiateur, pour rester chaude, mais pas au point de causer la transpiration. En été, elle est directement traversée par une brise obtenue en ouvrant les fenêtres ici et ici. L'angle par rapport à la télévision n'est ni direct, ce qui découragerait la conversation, ni trop ouvert, ce qui causerait une distorsion de l'écran. Je pourrais continuer, mais je crois avoir été clair."
La série fait maintenant 7 saisons de 24, et a introduit bon nombre de nouveaux personnages. Les principaux étant... les copines de nos quatre amis !! Si si, vous allez voir. Il y a Bernadette, petite amie d'Howard et docteur en biologie. Elle a des tendances sadiques et semble adorer manipuler des bactéries contagieuses et destructrices dans son travail. Il y a un petit chien et l'alcool pour Rajesh. L'alcool était la clef lui permettant d'ouvrir la bouche en présence d'une fille, ce qui lui permettra de rencontrer lui aussi, quelques personnes du sexe opposé tout mystérieuses que lui. Et il y a Amy Farrah Fowler qui deviendra la petite amie de Sheldon Lee Cooper, même s'il ne le reconnaîtra jamais vraiment. En un sens, elle est pire que lui, si seulement cela peut être possible.
Un des personnages récurrents est Stuart, le propriétaire du magasin de BD. Il est dépressif, désespéré, et ressemble à un cadavre qu'on viendrai de remonter des eaux sales et profondes d'une rivière. Une autre qui revient assez souvent est la mère d'Howard. Surprotectrice et dégoûtante dans le choix de ses mots, elle ne sait pas s'exprimer autrement qu'en hurlant sur son fils. Sa particularité est qu'elle n’apparaît jamais dans la série. Seule sa voix semble traverser les murs de la maison où elle vit. Enfin, quand je dit qu'elle n’apparaît jamais, ce n'est pas tout à fait vrai. Son corps surgit brièvement dans un épisode où elle retient captif l'un de nos génies.
Tout ça pour dire que c'est vraiment gag sur gag, réplique culte sur réplique culte. Et chaque épisode nous donne droit à une situation qu'on a forcément plus ou moins connu, nous, grands traumatisés du Club Dorothée et de l'arrivée de l'informatique dans nos maisons. On a été comme eux, ou on a eu des copains comme eux, et de voir ce que ces gens sont aujourd'hui vu comme des héros me donne envie de dire merci à la lobotomie d'un bon Kaméhaméha, à Tolkien ou ce bon vieux Georges, à Nintendo et sa chasse aux canards, à Alex Kidd prisonnier de sa Master System, et à tout ce qui en a découlé.
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