On continue avec l'histoire de Mattéo, fils d'anarchiste Espagnol qui se planque dans son pays d'origine pour fuir la police Française après sa désertion. Mais ce qu'il a bien fait. Il fait donc le zouave de temps en temps derrière les Pyrénées, mais cette fois-ci, c'est du sérieux : lors d'une visite à sa mère, il lui annonce qu'il va partir à Pétrograd avec Gervasio, un ancien ami de son père. Là-haut, la révolution est en marche, tout est à faire, et l'imagination future créera le nouvel espoir du monde à venir.
Scénario, dessins : Gibrat, Jean-Pierre
Editions : Futuropolis
Alors Pétrograd, c'est le nom qu'avait Léningrad avant d'être renommée en 1924. Léningrad, c'est le nom qu'avait St-Petersbourg avant d'être renommée en 1991. Les bases sont faites. Mattéo pensait pouvoir emmener Juliette avec lui. Il aura beau l'attendre pendant 24 heures, la fifille qui s'embourgeoise ne pointera pas le bout de son nez. Tu sais quand on a goûté au confort... A Pétrograd, ville où tous se les gèlent, il rencontrera Léa, une révolutionnaire convaincue qui ne fait pas dans la dentelle. Son principe : tu me suis, ou j't'emmerde. C'est la grosse guerre civile dans la ville entre les blancs, les rouges, les bolcheviks, les flics et toutes les idéologies possibles. Mattéo se retrouve au milieu de tout ça, avec comme seul arme son appareil photo qui fera de lui le photographe témoignant des horreurs des uns et des autres.
"Les balles, elles font leur boulot... Le pourquoi, elles s'en foutent, le comment, tout droit dans les viandes... voilà tout, ça fait réfléchir"
Alors c'est un peu confus, et on sait plus trop qui sont les gentils, qui sont les méchants. Chacun veut défendre ses idées, et si c'est bordélique pendant quelques pages, ça doit refléter le même bordel de la réalité. C'est peut-être aussi dû à mes faibles connaissances de cette période dans le contexte Russe.
Evidemment, dans un merdier pareil, il fallait bien qu'il arrive malheur à ce brave Gervasio. Envoyé par Léa en mission à Paris, Matteo promet de revenir chargé de médicaments. Il y retrouvera Amélie, l'infirmière qui l'avait soigné pendant la première époque. Sauf qu'entre temps... ah non, je ne peux pas le dire. Tout ce que je peux rajouter, c'est qu'il prendra un train pour quitter Paris et aller dans un endroit qu'il connait très bien. On pensera alors que la boucle est bouclée. Mais comment son choix final peut nous laisser penser qu'il existe une suite ? Et pourtant cette suite existe, dans la troisième époque, en août 1936.
Quel avantage cette fois que de voir
Paris aussi bien dessiné. Ci-dessous un pleine-page de la
Gare du Nord :
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