On est en 1968 aux Etats-Unis, dans un endroit que l'on aime qualifier de trou-du-cul du monde. Comme quoi, on en trouve dans chaque pays. Du blé, du blé, encore du blé, et bientôt un nouveau centre commercial. L'attraction donc. Mais pas seulement. Car dans cette petite bourgade passera le train qui contient la dépouille du sénateur Robert Kennedy qui vient de se faire assassiner. Mais finalement, on est encore bien loin du centre de l'histoire de Sixteen Kennedy Express.
Scénario : Aurélien Ducoudray
Dessins : Bastien Quignon
Edition : Sarbacane
Rob est un jeune môme de cette bourgade qui va être traversée par ce fameux train. Mais Rob n'a pas de chance : l'été a peine commencé qu'il doit porter un plâtre au bras pour deux mois, c'est à dire toutes ses vacances ! Il est omnibulé par la famille Kennedy et use la tête de sa mère avec ses histoires. Alors que Nelly, une jeune voisine lui tourne autour, c'est avec Sixteen qu'il va vivre ses prochaines aventures. Outre les petites histoires qu'on peut vivre l'été lorsqu'on est à la campagne, c'est surtout le mystère de Bud et Spanky qui donne de l'intérêt à la lecture. Bud, c'est le simplet du village, bousillé par son périple au Vietnam, qui ne fait pas grand chose à part vivre chez sa mère à un âge déjà avancé. Et quand Bud est là, Spanky n'est jamais bien loin ! Spanky, c'est le chien de Bud. Et tous les deux déambulent bizarrement en proposant des bonbons. C'est donc le secret de Bud qui fait tout l'intérêt de cette histoire. Bud a t-il vraiment été au Vietnam ? Que fait Bud de sa vie ? Les deux mômes vont se retrouver à le suivre en prenant un bus de "nègres" où à cet époque, aucun blanc n'est censé pénétrer. Car oui, nous sommes en 1968, et toutes ces histoires n'étaient pas encore très claires dans tous les états. La double vie de Bud va alors tout expliquer. Tout est toujours plus compliqué, et plus mystérieux, et bien souvent, l'idiot du village n'est simplement pas celui qu'on croit.
"C'est sûrement un de ces ouvriers étrangers qui ont construit notre nouveau WalMart. Vivement qu'ils aient fini le chantier, qu'ils rentrent chez eux"
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