Je devais avoir une petit dizaine d'années et avec les copains, on avait l'habitude de prendre les vélos et de grimper sur la colline pour rejoindre le très respecté terrain de cross. C'était une sorte de circuit avec des bosses, des double-bosses, des descentes et bien sûr, l'infernale remontée. Super donc. Sauf que pour s'y rendre, il fallait grimper, encore et encore, à travers les maisons du quartier. Et venait le moment où il fallait passer devant la maison du chien-loup, une espèce de monstre qui selon la légende vivait derrière ce mur de sapinettes. Sauf qu'une après-midi, la légende est devenue réalité et ce foutu clébard à surgit au travers du mur de verdure tel un monstre, fonçant vers nous, armés de nos seuls vélos comme boucliers de protection. Ce jour-là, ça aurait pu mal tourner, et j'aurai pu en être inspiré pour écrire un Cujo à mon petit niveau. Sauf que je ne le savais pas à l'époque, mais l'histoire était déjà écrite, le maître étant déjà passé par-là en 1981, soit environs 10 ans avant ma petite histoire.
Donna et Vic Trenton ont un petit garnement, Tad. Il a quatre ans, l'âge idéal pour être terrorisé par les monstres cachés dans le placard. La nuit, Tad se réveille, et observe la porte de son placard face à son lit. Elle s'ouvre, comme pour lui parler. Une créature se cache à l'intérieur, une créature que les adultes ne peuvent pas voir. Elle le regarde, elle est là pour lui, et lui fait la promesse qu'elle l'aura, tôt ou tard.
Joe et Charity Camber ont aussi un petit rejeton du nom de Brett, âge d'une petite dizaine. Joe est un vieux rude qui picole, mange avec son chapeau et bosse dans la mécanique dans son propre garage. Et comme dans tout bon garage, il y a un chien méchant pour garder les environs, et ce chien s'appelle Cujo. Sauf que Cujo est une vraie pâte et n'a rien du chien de garde prêt à tuer pour protéger. Non, quand Stephen King nous plonge dans son esprit, c'est comme si on se retrouvait dans l'esprit de Gandhi, vouant bonté et bonheur à l'homme, la femme et le garçon avec qui il vit. Mais un jour, Cujo va aller chasser le lapin, et ce dernier l’entraînera dans une saloperie de petite grotte remplie de saloperies de petites chauve-souris.
Entre Donna et Vic, c'est pas la joie depuis que monsieur à reçu un petit mot griffonné d'un certain Steve Kemp vantant les mérites de sa femme Donna. Vic part de la maison avec son gros associé Roger et laisse Donna et le petit Tad seul pour quelques jours. Oh, avant de partir, il suggère à Donna d'apporter la voiture qui a un problème de soupape chez les Camber. Joe ne répond pas au téléphone, mais il doit être dans son garage, il n'en sort que pour aller boire avec son pote Gary, alors vas-y sans crainte, la voiture tiendra le choc et tu le trouveras là-haut.
Mais arrivée sur place avec le petit Tad au milieu de l'après-midi, Donna ne trouve personne à la ferme, et leur voiture ne pourra pas redémarrer. La météo annonce des chaleurs terribles, et une ombre immense qui sort de la grange se dirige déjà vers Donna. 100 kg d'un chien énorme qui ne demande qu'à l'étriper et se régaler de ses viscères. La voiture va devenir leur refuge, avec un peu de lait et quelques gâteaux pour seuls compagnons. La chaleur, le regarde ce chien qui n'en est plus un et la folie. Il la regarde, la fixe, comme pour lui dire qu'il l'aura, tôt ou tard. Tad a trouvé son monstre du placard, et il n'a rien d'un nounours aux yeux qui brillent à la lueur de la lune. Jour après jour, personne ne revient à la ferme, même pas le facteur qui devrait pourtant venir vérifier et remplir la boîte aux lettres. Le jardin des Camber va peut-être devenir leur cimetière, et leur voiture leur cercueil.
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Commentaires
lu le livre brrr!!!! la chair de poule
Ecrit par christian le lundi 04 août 2014 à 19:04
Ouais, il est génial, un de mes Stephen King préféré !
Ecrit par Vince le lundi 04 août 2014 à 23:31
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